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Autoconsommation : pourquoi ça ne décolle pas (et ce n’est pas la faute des lobbys) meme avec des kit autoconsommation pas cher

Par Bertrand Guillot . Aujourd’hui le secteur de l’énergie solaire en France, court un grand risque de soviétisation où les seules installations qui se développeront à l’avenir sont les grandes centrales (malgre les kit autoconsommation pas cher ) issues d’appels d’offres étatiques qui ne récompensent que les mêmes grands groupes. Alors que la politique précédente de neutralité d’accès au réseau par des tarifs d’achat avait pu soutenir l’initiative privée et la concurrence dans l’énergie, le développement de l’énergie solaire se retrouve ainsi confiné aux objectifs de développement maximum fixés par la programmation pluriannuelle de l’énergie.

L’autoconsommation ou la production d’électricité solaire pour les besoins d’un bâtiment était vue par beaucoup d’acteurs du secteur comme un moyen de retrouver une croissance durable, ce qui n’est aujourd’hui clairement pas le cas. Face à ce constat il existe beaucoup de voix qui mettent cette situation sur le compte d’une absence de soutien de l’administration mais très peu pour se poser la question de la réelle valeur ajoutée de l’autoconsommation.

La parité réseau : un non-événement pour le consommateur

Deux raisons sont généralement évoquées pour justifier qu’il est anormal de ne pas voir de décollage en France :

  • La première se base sur un critère économique. Le coût de l’électricité solaire étant plus bas que le coût de l’électricité facturé par le réseau public, cette parité de prix entre l’électricité solaire et l’électricité du réseau devrait amener un basculement de l’un vers l’autre.
  • La deuxième se base sur des notions de marketing. Les taux de pénétration de l’énergie solaire (300 000 maisons équipés en France) montrerait que le solaire dépassé le stade de l’innovation pour rentrer vers l’étape de commercialisation auprès des adopteurs précoces représentant la classe de consommateurs qui, sans être des pionniers, sont prêts à acquérir un produit innovant à un prix plus élevé et à prendre le risque d’essuyer les plâtres liés à la mise au point d’une nouvelle technologie.

L’argent n’est pas une valeur : les limites des décisions économiques

La première raison repose sur une idée assez naïve du comportement humain. L' »homo economicus » qui base l’ensemble de ses décisions sur une comparaison économique n’existe pas… parce que les gens normaux ont autre chose à faire que de comparer tous les prix de tout, tout le temps. Pour la majorité des biens et des services un consommateur va chercher à répondre à un besoin mais pas à en optimiser les coûts une fois que ce besoin est satisfait. Le  kit autoconsommation pas cher ne suffit pas

Le temps moyen passé par un consommateur particulier à réfléchir à ses choix énergétiques est de 10 minutes par an, et une bonne partie de ce temps consiste à ouvrir la lettre et classer la facture. Compte tenu du poids respectifs des dépenses d’un foyer, il est tout à fait raisonnable de prendre du temps à mettre en concurrence les offres de crédits immobiliers ou à faire les soldes des magasins de vêtements plutôt qu’à chercher à diminuer sa facture d’électricité. Les fournisseurs d’électricité alternatifs qui ont pour seul argument de proposer un kWh moins cher peinent d’ailleurs à convaincre le consommateur d’abandonner un tarif régulé.

L’idée d’un « grand soir de la grid parity » n’est donc pas crédible. Pourtant on doit reconnaître que le rythme d’adoption des technologies s’est accéléré et qu’il n’est pas illusoire de voir une nouvelle technologie rentrer dans tous les foyers en moins 10 à 20 ans.

Il faut donc comprendre ce qui empêche aujourd’hui l’énergie solaire d’adopter un taux de croissance conforme à ce qu’on peut attendre de cette technologie au dela du  kit autoconsommation pas cher . Pour cela il faut se rappeler que les kits solaires (modules, système de fixation, onduleur) ont été développés pour répondre à un besoin issu du mécanisme de tarif d’achat, et qu’ils n’ont que très peu de valeur ajoutée à apporter en dehors de ce périmètre d’application.

Le solaire est un marché à caractéristique unique

Le caractère unique de l’adoption du solaire est d’avoir été un produit qui a été soutenu par des politiques publiques visant précisément à faciliter son adoption. En réduisant de manière considérable les risques associés à l’énergie solaire, ces politiques ont eu pour effet de motiver une clientèle avec un profil beaucoup plus grand public que ce qui est habituellement constaté pour des nouveaux produits. Le danger pour une entreprise qui souhaite adopter une stratégie de suiveur en regardant les offres de produits et de service qui ont été lancé auparavant sur le marché français pour les améliorer à la marge, c’est donc de se retrouver avec un produit qui présente des risques trop importants pour la clientèle qui a lancé le marché mais en même temps avec une création de valeur trop faible pour une cible commerciale prête à prendre plus de risques pour une offre innovante.

La sécurité des tarifs d’achat

La politique de tarif d’achat qui a lancé le marché en France a été inspiré par le modèle allemand de développement des énergies renouvelables.

Ce modèle dans son implémentation la plus complète se caractérisait par :

  • un droit à chacun de produire de l’électricité sur le réseau sans discrimination d’accès
  • l’obligation pour l’exploitant de réseau d’acheter l’électricité produite à un prix fixe permettant d’offrir une rémunération jusqu’à 5 à 7% si l’installation est correctement réalisée et maintenue
  • un contrat standard de deux pages d’une durée de 20 ans ne nécessitant pas de faire appel à un juriste pour être compris
  • une diminution du prix d’achat programmée chaque année de façon à forcer la baisse des prix

Si l’opportunité d’utiliser sa toiture pour produire de l’électricité va justifier l’intérêt initial d’un client, c’est la sécurité apportée par le tarif d’achat qui lui permettait de justifier une dépense de plusieurs milliers d’euros pour un particulier à plusieurs de centaines de milliers d’euros pour un agriculteur. En effet, l’ensemble des éléments affectant la rémunération sont sous son contrôle : orientation et surface disponible, maintenance, choix de l’installateur et du matériel. Le solaire était donc un investissement à long terme dans lequel placer son argent en alternative à d’autres formes d’investissement comme l’immobilier, le livret d’épargne ou l’assurance vie.

A première vue, passer d’un mécanisme de vente d’électricité au plus grand nombre à une vente d’électricité au bâtiment sur lequel les panneaux sont installés semble être un changement anodin. En réalité, il est beaucoup plus critique que ce qu’on imagine puisque la conséquence est de faire perdre au propriétaire d’une installation solaire le contrôle de la rentabilité de son installation, pire, ce mécanisme donne aux concurrents de l’énergie solaire un contrôle démesuré sur cette rentabilité.

Les nouveaux risques de l’autoconsommation

Les tarifs d’achat permettent au propriétaire d’une installation solaire de vendre son électricité à prix fixe, à l’opposé une installation en autoconsommation se rémunère sur une réduction sur la facture d’électricité émise par le fournisseur d’électricité du bâtiment sur lequel sont installés les panneaux. Le solaire n’est donc plus ici un investissement, mais un moyen de concurrencer son fournisseur d’électricité pour la consommation en pleine journée particulièrement avec le  kit autoconsommation pas cher .

Avant de savoir s’il faut investir dans une installation solaire, il est donc nécessaire de savoir de combien l’installation va réduire la consommation d’électricité, mais également que est le coût associé à cette baisse.

Une première conséquence c’est que l’autoconsommation va rendre considérablement plus coûteuse et hasardeuse la prospection commerciale des entreprises du solaire. Il est possible de savoir de façon assez rapide si des panneaux solaires peuvent être installés sur une toiture dans un  kit autoconsommation pas cher et quel en serait la production annuelle moyenne, par contre pour estimer la réduction de consommation associée, il est nécessaire de mettre en face à chaque instant cette production avec la consommation du bâtiment.

En l’absence de rémunération pour l’injection sur le réseau, lorsque cette consommation n’est pas suffisante par rapport au potentiel de production l’installation solaire ne pourra pas tourner à son plein potentiel. Son propriétaire court donc le risque d’avoir payer pour des panneaux et un  kit autoconsommation pas cher qui ne lui procureront aucune baisse de consommation. Réduire ce risque peut se faire en diminuant considérablement la quantité de panneau solaire installé en toiture, ce qui augmentera les coûts fixes et rend l’intégration esthétique difficile.

Le contraste en terme de nombres de panneaux installés est ainsi saisissant entre une toiture qui a la possibilité d’alimenter l’ensemble de sa communauté en électricité et une installation solaire qui ne peut alimenter que la maison sur laquelle elle est installée (source Soltecture & MyPower Engie).

Et n’oublions pas qu’en plus des variations horaires il existe des variations saisonnières et annuelles de l’ensoleillement. Si ces variations ne changent qu’à la marge la puissance maximum instantanée liée à la constante solaire, des périodes d’inactivités prolongées au moment des plus fortes productions vont avoir un effet beaucoup plus important que lorsqu’on estime une rentabilité sur la base de mesure moyenne.

A noter que contrairement aux régions de la Sunbelt comme la Californie où la ressource solaire est beaucoup plus constante au fil des saisons et où le pic de production correspond au pic de consommation causée par la climatisation, la ressource solaire européenne a des variations importantes qui en plus sont inversés avec les besoins de chaleur. Les synergies entre solaire et mobilité électrique popularisés aux Etats-Unis n’existent alors tout simplement pas en l’état.

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Une fois cette estimation faite, il faut alors traduire cette réduction en baisse sur la facture avec un  kit autoconsommation pas cher ou pas. Là encore cette donnée n’est pas immédiatement disponible puisqu’elle dépend du fournisseur d’électricité et de sa politique commerciale.

Problème de taille pour qui souhaite conclure une vente rapidement : ces deux informations sont inconnues du consommateur lambda qui passe seulement 10 minutes par an à penser à sa facture d’électricité (quand il ouvre la lettre et quand il classe la facture), dans la plupart des cas ces données n’existent d’ailleurs tout simplement pas car elles n’ont jamais été mesurées.

Une entreprise qui souhaite démarcher un prospect se retrouve donc avec un énorme problème : il lui est impossible de pouvoir donner à l’avance l’intérêt d’installer des panneaux solaires et un  kit autoconsommation pas cher et c’est seulement après un audit qui nécessite de partager des éléments qui traitent de la vie privée ou du secret industriel qu’il est possible de donner cette information. Et même si l’intérêt de passer au solaire se trouve avéré, il n’est pas dit qu’elle soit suivi d’une décision d’achat.

On a donc un coût très important de prospection, associé à un fort risque de rejet de l’offre. Aux Etats-Unis où le développement du solaire passe par des mécanismes de net metering, moins risqué que l’autoconsommation mais plus que le tarif d’achat, les entreprises du solaire sont obligés de dépenser 20% du prix total de l’installation en coût d’acquisition client. A titre de comparaison, ce coût est de 4% dans l’industrie automobile.

Concurrence et taux d’actualisation : les risques dont personne ne parle

La question de la place des fournisseurs d’électricité dans la chaîne de valeur du solaire est également peu présente dans le débat. Pourtant il s’agit d’une question critique : un tarif d’achat met l’électricité solaire dans un pot commun qui est alors utilisé pour limiter l’usage des centrales électriques les plus coûteuses qui sans ce mécanisme aurait fixé le prix de l’électricité à des niveaux deux à trois plus cher. Un tarif d’achat est donc très intéressant pour les fournisseurs d’électricité qui n’ont pas les capacités de production des acteurs historiques organisés en conglomérats qui vendent et achètent l’électricité. Le tarif d’achat est neutre vis à vis du marché des fournisseurs d’électricité qui continuent à fournir la même quantité d’électricité à leur client, voire même favorable à leur activité qui bénéficient de la baisse des prix associée.

Dans le cas de l’autoconsommation, cette relation est perdue puisque le solaire ne crée plus sa valeur ajoutée contre la production d’électricité fossile mais contre l’offre du fournisseur d’électricité. Nous sommes donc cette fois dans une concurrence entre le solaire et le fournisseur d’électricité, or nous avons vu qu’à l’échelle du bâtiment, le solaire n’est pas capable de répondre à l’ensemble de la demande et doit donc dépendre de l’offre d’un fournisseur d’électricité pour sa production complémentaire. Il est donc très facile à un fournisseur d’énergie de tuer la concurrence en diminuant le prix de l’électricité lors des périodes de fort ensoleillement et de faire sa marge au moment de faibles production.

Un autre point insuffisamment pris en compte concerne l’effet du financement sur le coût de l’énergie solaire. Un banquier qui finance une installation qui injecte sur le réseau à prix fixe, ne va pas demander une grande prise de risque en échange de son investissement, cependant une installation en autoconsommation (wurtout avec un  kit autoconsommation pas cher ) lui fait non seulement prendre un risque sur la production solaire mais également un autre risque supplémentaire sur la consommation d’électricité et la solvabilité de l’utilisateur de l’énergie solaire : occupation d’un immeuble de bureau ou résidentiel, carnet de commande d’un industriel, tous ces éléments vont avoir une influence sur la future rentabilité de l’installation. Cette prise de risque va augmenter le taux d’actualisation utilisé pour calculer le coût de l’énergie solaire, or il s’agit de la variable qui a le plus d’influence sur celui-ci. Passer d’un niveau de rentabilité équivalent au secteur des utilities, à un niveau de rentabilité équivalent au secteur des services à l’énergie implique une augmentation de 50% du prix auquel doit être vendu l’énergie solaire pour trouver un financement.

L’industrie solaire peut-elle éviter la mort par autoconsommation ?

La conséquence de l’autoconsommation est donc d’arrêter la démocratisation du solaire et de limiter le marché à une niche des consommateurs militants. C’est précisément ce qui est arrivé à l’industrie du chauffe-eau solaire domestique dont le marché s’est écroulé à partir du moment où les militants étaient tous équipés. On peut d’ailleurs imaginer que cette cible militante soit plus intéressés par des offres de type « guerilla PV » (ou solaire de balcon ou  kit autoconsommation pas cher ) sans contraintes fortes et qui permettent d’emmener ses panneaux solaires pour avoir de l’électricité où l’on veut, que par des kits de 3 kWc qui nécessitent d’être propriétaires d’un logement individuel.

Afin d’éviter cet écroulement du marché, il reste à trouver l' »iphone moment » du solaire qui débloquera l’intérêt du grand public pour la technologie (et le  kit autoconsommation pas cher ) 

Parmi les offres les plus prometteuses, deux stratégies parfois complémentaires voient le jour.

  • Les offres qui s’adressent à l’ensemble de la facture du consommateur.

Ces offres visent à remplacer totalement l’écosystème de la production conventionnelle, par un écosystème plus favorable à l’énergie renouvelable et se basent sur la combinaison entre solaire et services. Traditionnellement ces offres passaient par la construction de réseaux électriques privés communautaires, mais la baisse du prix des batteries électriques (et le kit autoconsommation pas cher  ) permet également la création de réseaux électriques virtuels où producteurs d’électricité (solaire, éolien, hydraulique, biomasse et biogaz) et consommateurs actifs peuvent se mettre d’accord sur des prix à long terme indépendants des variations du marché électrique causées par les énergies fossiles.

  • Les offres qui cherchent à améliorer un produit existant grâce au solaire

Ces offres visent à améliorer un produit existant en lui donnant la possibilité de produire sa propre électricité « sans fil ». Il peut y avoir une vente d’électricité au réseau, mais celle-ci n’est qu’un bonus qui ne justifie pas à elle seule l’investissement dans le solaire. L’exemple le plus connu est l’horodateur solaire qui évite de construire une tranchée pour le raccorder au réseau électrique. Sur le même modèle des promoteurs immobiliers commencent à trouver un intérêt aux maisons autonomes qui permettent de conclure une vente sans attendre les années nécessaires à raccorder leurs bâtiments au réseau électrique public.

Même pour des bâtiments raccordés au réseau électrique, il y a une valeur à la garantie de fonctionnement en l’absence d’un réseau public de plus en plus fragilisé par le vieillissement des équipements, les aléas climatiques ainsi que les attaques physiques et informatiques. Si cette option devient une nécessité du smart home dès lors qu’on veut continuer à être capable de faire fonctionner sa maison même en cas de coupure d’électricité, il faut également se rappeler que nos habitats conventionnels qui ont remplacés les concierges par des interphones et les circuits de radiateurs fonctionnant par thermosiphon par des pompes électriques sont tout aussi électro-dépendants dans leur capacité à nous garantir des conditions de vie correctes.

 

Conclusion :le kit autoconsommation pas cher ne suffira pas

Source et inspiration :

The Solar Economy: Renewable Energy for a Sustainable Global Future – Hermann Scheer

Coût des énergies renouvelables en France – ADEME

Chasm Crossing Confusion – Why Solar Adoption is Unique – Warren Schirtzinger – Renewable Energy World

US Residential Solar Is Set for a Radical Makeover – Attila Toth – Greentech Media

Customer Centricity must-have or waste of energy – Simon Mezger Accenture

Lutander et al, (2015) Photovoltaic self-consumption in buildings: A review, Applied Energy, 30, 80-94

Photovoltaic Geographical Information System (PVGIS)