Le photovoltaïque et l autoconsommation sont l’avenir de la transition énergétique, affirment, dans une tribune au « Monde », quatre présidents d’organisations professionnelles du génie électrique.
En matière de production d’énergie photovoltaïque, la France est loin d’être le pays le plus avancé. Pour rattraper notre retard, il est urgent de promouvoir l’autoconsommation électrique, d’intégrer cette pratique au code de la construction et de l’habitation, de mettre en place des incitations financières efficaces, et de garantir des installations électriques sûres et performantes.
« Place au soleil » ! C’est ainsi que le gouvernement a baptisé son plan d’encouragement à l’énergie solaire, présenté en juin. Afin d’augmenter, de 22 % actuellement à 32 % en 2030, la part des énergies renouvelables dans la consommation d’électricité en France, l’Etat va donner un « coup de pouce » financier dès 2019, aux particuliers, mais aussi accorder des facilités aux entreprises qui opteront pour le solaire. Mais faire place au soleil sera-t-il suffisant pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés en matière d’énergies vertes ? Ou faudra-t-il agir en profondeur pour dissiper tout nuage…
Selon les chiffres de RTE (Réseau de transport d’électricité), le photovoltaïque couvrait en 2017 moins de 2 % de l’électricité consommée en France ! Pour faire la comparaison avec certains de nos voisins européens les plus avancés, notre capacité en énergie solaire photovoltaïque s’est élevée en 2017 à huit gigawatts, contre dix-neuf gigawatts pour l’Italie (6 % de sa consommation) et quarante-deux gigawatts pour l’Allemagne (11 % de sa consommation). Fait-on vraiment tout ce qu’il faut pour réussir la transition vers le photovoltaique ?