Pendant que la France bloque toute toute l’autoconsommation et particulièrement l’autoconsommation collective, le reste de l’Europe avance et particulierement l’Espagne. La norme adoptée aujourd’hui en Espagne permet la figure de l’autoconsommation collective, qui promouvra cette formule dans les communautés de propriétaires ou dans les zones industrielles; réduit les procédures administratives, en particulier dans le cas des petits consommateurs autonomes; et établit un mécanisme simplifié pour la compensation de l’énergie produite par soi-même et de l’énergie non consommée (le surplus).
Le Conseil des ministres a approuvé, sur proposition du ministère de la transition écologique, l’arrêté royal réglementant les conditions administratives, techniques et économiques de l’autoconsommation en Espagne. Cette norme complète le cadre réglementaire sur cette question, régi par le décret-loi royal 15/2018, qui a abrogé la taxe sur le soleil, et apporte sécurité et sécurité aux utilisateurs.
Le décret royal offre des possibilités de mise en œuvre qui, jusqu’à présent, n’étaient pas envisagées.
Les nouvelles réglementations classifient et définissent les différents types d’autoconsommation. Jusqu’à présent, il n’y avait qu’une possibilité: l’autoconsommation individuelle connectée à un réseau interne. Avec la nouvelle norme, la figure de l’autoconsommation collective est consacrée, de sorte que plusieurs consommateurs puissent être associés à une même centrale, ce qui favorisera l’autoconsommation dans les communautés de propriétaires ou entre entreprises ou industries situées au même endroit.
En outre, le concept d ‘ »unité de production proche de la consommation et associée à celle-ci » est défini. Avec ce chiffre, l’autoconsommation est autorisée à la fois avec des installations de production situées dans le même logement – la seule possibilité envisagée à ce jour -, ainsi que dans d’autres situées à proximité. Ainsi, par exemple, des panneaux photovoltaïques peuvent être installés dans des bâtiments adjacents mieux orientés, dans la mesure où un accord est trouvé entre les parties.
Une autre nouveauté de l’Arrêté royal est la mise en place d’un mécanisme simplifié de compensation des excédents, c’est-à-dire de l’énergie générée par les installations d’autoconsommation et que l’utilisateur ne consomme pas instantanément.
Jusqu’à présent, si le consommateur autonome souhaitait obtenir une compensation pour cette énergie injectée dans le réseau, il devrait être légalement constitué en producteur d’énergie, conformément aux procédures et déclarations fiscales requises par la loi. Avec le décret royal approuvé aujourd’hui, le distributeur d’énergie indemnisera l’utilisateur pour le surplus d’énergie figurant sur chaque facture mensuelle.
Ce mécanisme est applicable aux installations d’une puissance ne dépassant pas 100 kilowatts (kW) et à condition qu’elles produisent de l’électricité à partir d’énergies renouvelables. La compensation financière peut atteindre jusqu’à 100% de l’énergie consommée par l’utilisateur au cours de ce mois.
D’autre part, et dans le cas de l’autoconsommation collective, le décret royal ouvre également la possibilité à un consommateur de profiter du surplus de son voisin et de prendre part à l’autoconsommation, s’il ne consomme pas sa part proportionnelle d’énergie.
Afin de promouvoir le développement de l’autoconsommation et d’offrir des installations aux citoyens, la règle ouvre la possibilité à tous les spécialistes du marketing de proposer des services d’autoconsommation renouvelables. La Commission nationale des marchés et de la concurrence, qui a validé cette mesure, supervisera l’évolution du marché et, en cas de problèmes de concurrence, pourra proposer au gouvernement d’imposer des restrictions à certaines sociétés.
La nouvelle norme réduit également les procédures administratives pour tous les utilisateurs. Dans le cas de petits consommateurs autonomes (installations allant jusqu’à 15 kW ou jusqu’à 100 kW en cas de consommation autonome sans surplus), ils sont réduits à une seule gestion: notifiez l’installation d’une centrale de production d’électricité dans la commune ou la ville autonome correspondante. Le registre d’État sera alimenté par les informations envoyées par les administrations régionales. En outre, pour les installations de moins de 100 kW en basse tension, les administrations collecteront des informations à partir des données du certificat électrotechnique de l’installation.
En outre, une procédure est définie de manière à ce que le distributeur modifie le contrat d’accès des petits consommateurs qui pratiquent l’autoconsommation et il ne lui reste qu’à exprimer son consentement.
De la même manière, les configurations de mesure sont considérablement simplifiées, de sorte que, dans la plupart des cas, un seul compteur à la frontière avec le réseau de distribution suffit, ce qui entraîne une réduction des coûts.
Dans le cas de l’autoconsommation collective, il sera également nécessaire de mesurer l’énergie générée avec d’autres équipements pour effectuer la « distribution d’énergie » entre les consommateurs participants.
Du point de vue de la sécurité industrielle, la réglementation électrotechnique basse tension est modifiée afin de réglementer les dispositifs antivertidos et les kits d’auto-plomberie, garantissant ainsi que le développement de l’autoconsommation est compatible avec la protection des personnes et des équipements.
Le Conseil des ministres a également approuvé aujourd’hui la Stratégie nationale de lutte contre la pauvreté énergétique 2019-2024, qui interdit de couper l’approvisionnement des consommateurs vulnérables en cas de conditions climatiques extrêmes, telles qu’une vague de chaleur ou de froid, et prolonge la période précédant couper l’offre en raison du non-paiement.