Par GreenUnivers. Thierry Tanoh, le ministre ivoirien du pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, a annoncé le 3 décembre que son pays allait abriter la première centrale solaire flottante du continent africain.
Stade embryonnaire
Thierry Tanoh n’a guère donné plus de précisions sur cette centrale solaire flottante, et pour cause, elle n’en est qu’à ses prémices. « Le projet de centrale solaire est à l’état embryonnaire. Seule une étude a pour l’instant été commandée au cabinet de conseil en ingénierie ISL. Elle porte sur la faisabilité d’hybrider un ou deux barrages hydrauliques avec une installation de centrale solaire flottante. Aucun développeur n’a pour l’instant été retenu par le gouvernement », indique un expert, familier du marché ivoirien. Interrogé par la rédaction, ISL n’a pas souhaité confirmer l’information.
La Côte d’Ivoire a un taux d’accès à l’électricité de 86%, ce qui est élevé pour les pays de la région. Son mix électrique est dominé à 80% par les centrales thermiques. Le solaire est pour l’instant quasi-inexistant, mais une centrale solaire de 25 MW est actuellement en construction dans le département Korhogo par Korhogo Solaire, une filiale de la société marocaine Nova Power. Les énergies renouvelables sont représentées essentiellement par de l’hydroélectricité (19% du mix) et un peu de biomasse (1%). Un mix que le pays s’est engagé à verdir un peu. Abidjan prévoit en 2030 d’atteindre un mix énergétique dominé encore par le thermique à flamme alimenté par du gaz (32%), mais aussi le charbon (26%) ex æquo avec l’hydroélectricité (26%) puis les EnR (16%).